Jean-Urbain Guérin
(1760-1836)
Portrait du monsieur Maurice Gabriel Joseph de Riquet, Comte de Caraman (1765 1835)
Vers 1790
Aquarelle et gouache, ovale 7 x 6 cm.
Cadre en métal doré, 7,7 x 6,7 cm.
Splendide portrait de Jean-Urbain Guérin, avec un sujet rare pour l'habillement.
L'homme est vêtu à la "espagnole" d'une tunique en velours noir sur laquelle s'étend un large col en mousseline blanche. Il porte un grand chapeau de feutre noir, sur lequel se détachent des plumes rouges duveteuses, véritables protagonistes du portrait.
La référence à l'art nordique du XVIIe siècle est double : le costume évoque la Flandre espagnole et le faste des portraits de cette époque.
Ses œuvres sont conservées dans les plus importants musées et collections privées.
Jean-Urbain Guérin est, avec Jean-Baptiste Isabey et Jacques Augustin, l'un des miniaturistes les plus célèbres de son temps. Ses peintures ont un esprit particulier dans leur style unique. Parmi sa clientèle, se distinguent les noms de Georgiana duchesse de Devonshire (amie de la reine Marie-Antoinette), Marie-Antoinette, Louis XVI, plusieurs députés du tiers état, généraux de la Première République française, Kléber, Napoléon Bonaparte et Mozart.
Né à Strasbourg, il se forme auprès de son père puis auprès de Huin, Jean-Baptiste Regnault et Jean-Baptiste Weyler qui lui conseillent de se spécialiser dans la peinture miniature.
Il fait un apprentissage auprès de Jacques-Louis David avant de travailler avec Jean-Baptiste Isabey. La reine Marie-Antoinette est devenue sa principale protectrice. Membre de la Garde nationale défendra la famille royale aux Tuileries contre les sans-culottes lors de la manifestation du 20 juin 1792.
En raison de sa proximité avec la famille royale pendant le règne de la terreur, il est contraint de quitter la France pour rejoindre la division Desaix dans la campagne d'Égypte et devra attendre 1799, sous le consulat de France, pour rentrer chez lui. Il entre au service de Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon, et expose au Salon de Paris jusqu'en 1827. Il meurt à Obernai le 29 octobre 1836.
Nous remercions le Dr Bernd Pappe pour l'identification de ce portrait.
Prix sur demande
BIBLIOGRAPHIE:
Bénézit, Schidlof, Bouchard, Darmon, Foster, Blattel. Georges Foessel.
MUSÉES :
Louvre, Paris; Nationalmuseum Stockholm, coll. Tansey, Celle; V&A; Wallace coll; Carnavalet, Paris; Coll IRKV, Cognacq-Jay, Paris; M.A.D. Paris; M.B.A. de Strasburg; musée Condé, Chantilly; musée de la Malmaison; M.B.A., Lille; Cincinnati Art Museum; coll. Frank Spierkerman; City Art Museum of Saint Louis; coll. Wicanders; Palazzo Madama, Torino.
